Oublier de rétrograder et caler à l’examen du permis : causes et solutions

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By Matthieu Renaud

Passer l’examen du permis est souvent source de stress pour beaucoup d’apprentis conducteurs. Parmi les angoisses les plus courantes figure la peur de caler ou d’oublier de rétrograder au mauvais moment. J’ai moi-même vécu cette situation lors de mon passage du permis, quand j’ai calé en plein giratoire à cause d’un mauvais dosage d’embrayage. Un moment que je n’oublierai jamais ! Rassurez-vous, ces erreurs techniques sont fréquentes et, surtout, elles peuvent être évitées avec les bonnes techniques.

Pourquoi le moteur cale-t-il pendant la conduite ? Oublie de rétrograder et caler examen

Caler, c’est l’arrêt involontaire du moteur lorsque la voiture s’arrête brutalement faute de régime moteur suffisant. Concrètement, ce phénomène survient principalement au démarrage ou à très basse vitesse, quand le moteur manque de puissance pour continuer à tourner.

Les causes mécaniques du calage

Le calage se produit généralement dans deux situations principales :

  1. Au démarrage : lorsque vous lâchez l’embrayage trop vite en 1ère sans donner assez de gaz, ou si vous tentez de démarrer avec un rapport trop élevé (en 2nde ou 3ème). Dans ces cas, le rapport est trop élevé ou la transmission accroche trop brusquement, et le moteur se coupe.
  2. En circulation : si vous ralentissez fortement sans débrayer ni rétrograder, le moteur tombe en sous-régime et finit par s’éteindre.

Le facteur stress : votre pire ennemi

Le stress joue un rôle majeur dans les calages pendant l’examen. Même un élève qui ne cale plus en leçon peut se mettre à caler le jour J à cause des jambes tremblantes ou d’une précipitation malheureuse. D’ailleurs, le stress est considéré comme le premier facteur d’échec au permis, devant même les erreurs techniques.

Durant ces 35 minutes d’épreuve pratique, la peur de mal faire peut faire perdre ses moyens à un candidat pourtant bien préparé. Ces calages proviennent généralement d’une coordination imparfaite des commandes, souvent accentuée par le stress.

Oublie de rétrograder et caler examen : une erreur courante des apprenants

Rétrograder, c’est descendre sur un rapport de vitesse inférieur (par exemple passer de la 3ème à la 2nde) afin d’adapter le moteur à une allure plus lente ou de retrouver de la puissance en reprise.

Qu’est-ce que l’oubli de rétrogradation ?

Oublier de rétrograder signifie rester sur un rapport trop haut alors que la vitesse du véhicule diminue. Cette erreur est fréquente chez les débutants, notamment dans des situations où beaucoup de choses se passent en même temps, comme dans les rond-points, les virages serrés ou les croisements complexes.

Par exemple, à l’approche d’un rond-point, vous pouvez oublier de repasser en 2nde et arriver en 3ème ou 4ème à l’entrée. Le moteur tousse, la voiture peine en sous-régime, et risque de caler au moment de réaccélérer pour vous insérer.

Pourquoi cet oubli arrive-t-il ? Oublie de rétrograder et caler examen

Cette erreur survient principalement par manque d’anticipation : concentré sur le freinage ou la direction, l’apprenti en oublie de changer de rapport. Le stress n’arrange rien : l’attention est accaparée par la signalisation, la circulation et la peur de mal faire, reléguant la boîte de vitesses au second plan.

Ne vous inquiétez pas : avec l’expérience, rétrograder deviendra un automatisme. Je me souviens qu’après quelques mois de conduite, je descendais les rapports sans même y penser, en me concentrant uniquement sur la route.

Caler ou mal rétrograder : est-ce éliminatoire à l’examen ?

La bonne nouvelle est que caler une ou deux fois durant l’examen n’est généralement pas éliminatoire. Ce qui peut provoquer l’échec, c’est plutôt la répétition ou la dangerosité de l’erreur.

Ce qui est toléré vs ce qui est sanctionné

Voici ce que les examinateurs tolèrent généralement :

  • Un calage isolé, rapidement maîtrisé
  • Un oubli occasionnel de rétrogradation, vite corrigé
  • Une erreur technique ponctuelle sans mise en danger

En revanche, voici ce qui pourrait vous coûter des points, voire le permis :

  • Caler plus de trois fois
  • Caler en plein giratoire ou dans une situation dangereuse
  • Oublier systématiquement de rétrograder à chaque rond-point

L’examinateur évalue surtout votre maîtrise du véhicule en sécurité. Une faute technique isolée est humaine et sera pardonnée si elle est vite rattrapée sans mettre qui que ce soit en danger.

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Astuces pour éviter de caler et l’oublie de rétrograder à l’examen

Mieux vaut prévenir que guérir : appliquer quelques techniques clé à votre conduite vous aidera à réduire fortement les risques de caler ou de vous tromper de rapport.

Maîtriser l’embrayage et le point de patinage

L’embrayage est votre allié pour ne pas caler. Entraînez-vous sur un terrain plat à sentir le point de patinage (le moment où la pédale d’embrayage commence à accrocher).

Voici comment faire :

  1. Démarrez en 1ère sans accélérer
  2. Relâchez très doucement l’embrayage jusqu’à ce que la voiture bouge
  3. Recommencez, mais cette fois-ci ajoutez un léger filet de gaz

De cette façon, le moteur aura assez de puissance pour entraîner la voiture sans caler. Ne cherchez pas à démarrer en trombe : la clé est la douceur et la progressivité.

À l’approche d’un stop ou d’un cédez-le-passage, n’attendez pas que la voiture broute pour agir : débrayez à temps (pédale d’embrayage enfoncée) avant l’arrêt complet, pour éviter le calage en fin de freinage.

Anticiper les changements de vitesse

L’oubli de rétrograder se combat par l’anticipation. Regardez loin devant vous et prévoyez les situations qui vont nécessiter de ralentir : intersection, virage serré, bouchon, ralentisseur, etc.

Dès que vous voyez un obstacle ou un changement de direction approcher, adaptez votre boîte de vitesses en conséquence. Par exemple, à l’approche d’un rond-point, décidez tôt de repasser en 2nde (voire en 1ère si vous devez presque vous arrêter).

Une autre astuce d’anticipation consiste à écouter le moteur. S’il commence à faire un bruit très sourd et que vous sentez des secousses à bas régime, c’est qu’il peine dans un rapport trop élevé. Changez de vitesse avant que ces signes extrêmes n’apparaissent.

Gérer son stress et rester concentré

La technique ne fait pas tout, votre état d’esprit compte énormément. Le jour de l’examen, adoptez quelques stratégies pour garder votre calme et éviter les erreurs de panique.

En cas de stress intense avant de démarrer, pratiquez une respiration lente pendant quelques secondes pour faire retomber la pression. Pendant la conduite, forcez-vous à garder un rythme posé : il vaut mieux en faire légèrement trop niveau contrôles ou prudence que pas assez.

Si un petit couac technique survient, ne le dramatisez pas : dites-vous que c’est sans gravité tant que vous gérez en sécurité. Cette attitude vous évitera la spirale de la panique où un calage en amène un autre.

Que faire si vous calez pendant l’examen du permis ?

Malgré toutes les précautions, un imprévu peut arriver : votre moteur peut caler au mauvais moment durant l’épreuve. Pas de panique : caler n’est pas la fin du monde si vous adoptez les bons réflexes dans les secondes qui suivent.

La procédure à suivre en cas de calage

  1. Sécurisez la situation : Si vous vous retrouvez en milieu de carrefour ou dans un endroit à risque, allumez vos feux de détresse pour alerter les autres usagers. N’hésitez pas à serrer le frein à main si nécessaire.
  2. Appliquez la procédure de redémarrage : Embrayez à fond et placez le levier au point mort (en pente, maintenez le frein enfoncé pour ne pas reculer). Tournez la clé de contact sans tarder pour redémarrer le moteur. Gardez bien l’embrayage enfoncé pendant cette opération.
  3. Contrôlez avant de repartir : Jetez un coup d’œil autour de vous (rétroviseurs, angles morts) pour vous assurer que vous pouvez repartir sans danger immédiat.
  4. Restez positif et concentré : Une fois reparti, oubliez immédiatement ce couac et reconcentrez-vous sur la suite de votre conduite. Ne vous laissez pas envahir par la frustration ou la honte.

Montrer son sang-froid à l’examinateur

L’examinateur sera attentif à votre façon de gérer l’incident. Montrez que vous restez maître de vous-même et de votre conduite malgré l’imprévu. Un calage bien géré pourra être considéré comme une simple faute mineure.

Souvenez-vous que même après une erreur, de nombreux candidats obtiennent leur permis parce qu’ils ont su continuer à conduire correctement jusqu’à la fin. J’ai un ami qui a calé deux fois durant son examen, mais qui a obtenu son permis car il a géré la situation avec calme et sécurité.

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